Articles récents \ Matrimoine « Les Plumées » : rééditer des oeuvres d’autrices oubliées

Avec une nouvelle collection de livres pour adolescent·es, « Les Plumées », les Éditions Talents Hauts rééditent d’anciennes oeuvres d’autrices oubliées. L’objectif est fort, il faut redonner à ces femmes une place dans l’histoire de la littérature, place qu’on leur a extorquées au cours des derniers siècles. 

Dans la longue histoire de la littérature, les hommes seuls auraient-ils tenu la plume ? Au vu des textes patrimoniaux régulièrement réédités, du programme du Bac et des concours ou des manuels scolaires, on pourrait le croire et penser que femme et plume ne riment pas. À moins que, comme dans d’autres domaines, les femmes n’aient été dévalorisées, évincées, censurées, rendues invisibles, spoliées, en un mot… plumées !

Les stratégies masculines pour « invisibiliser » les femmes qui écrivent sont nombreuses :

  • s’inspirer : au XVIIe comme au XIXe siècle, les salonnières font émerger les idées, soutiennent les artistes, écrivent elles-mêmes et… s’effacent derrière leurs protégés ;
  • s’approprier un travail collectif : l’effet Matilda, identifié dans le domaine scientifique, existe aussi en littérature… ;
  • piller : les cas de plagiat répertoriés ne sont sans doute que la partie émergée de l’iceberg et pour un Willy démasqué par Colette, combien de cas restent ignorés ?
  • stigmatiser par des propos ouvertement misogynes (Flaubert, Baudelaire…) ;
  • décrédibiliser : les appellations de « précieuses ridicules », « bas- bleus » n’ont pas d’autre but ;
  • omettre : Bourdieu lui-même, parlant de la domination, oublie de citer Beauvoir dont il s’inspire pourtant largement.

La spoliation n’est pas toujours active : bien des femmes intègrent l’illégitimité de leur place dans la littérature. Par modestie inculquée, complexe d’infériorité, beaucoup se sont volontairement effacées derrière l’homme de leur vie, père, frère, mari, amant. Prendre un pseudonyme masculin (que de George…), porter le nom marital, publier anonymement (Judith Gautier a d’abord publié sous le pseudonyme de Walter choisi par son père, puis sous le nom de son mari par exemple) sont autant de stratégies qui en disent long sur l’intériorisation par les écrivaines de leur sentiment d’imposture.

Les conditions économiques, sociales et religieuses, tout concourt à empêcher les femmes d’écrire. Virginia Woolf en a fait la démonstration grinçante et glaçante dans Un lieu à soi, et mis en évidence que, Shakespeare eût-il eu une sœur, elle n’aurait eu aucune chance de faire la même carrière que son illustre frère. Pourtant, des écrivaines ont réussi à émerger, leur talent à éclore. Il ne nous a pas été difficile de dresser une longue liste de femmes de lettres du Moyen Âge au XXe siècle, connues en leur temps puis oubliées, cachées par le grand homme de la famille ou du couple, ostracisées en raison de leurs orientations sexuelles.

Retrouver, rééditer, réhabiliter les femmes de lettres « plumées » a un double objectif : montrer aux lecteurs et lectrices d’aujourd’hui que la littérature s’est toujours conjuguée au féminin et leur faire prendre conscience de l’immense gâchis de talents que constituent la domination masculine et le patriarcat.

Les romans de la collection  » Les Plumées  » : 

Marie-Claire, Marguerite Audoux (1910)

Récit d’enfance et roman social. À la mort de sa mère, Marie-Claire est placée à l’orphelinat. Elle y vit une enfance adoucie par l’affection de sœur Marie-Aimée, religieuse non conformiste. Jalouse de cet attachement filial,
la mère supérieure place Marie-Claire comme bergère à l’âge de 15 ans alors que celle-ci rêvait d’être modiste. Elle prend pourtant goût à cette vie bucolique, s’éprend du frère de sa nouvelle maîtresse avec qui elle partage le goût de la nature et de la littérature. Leur séparation forcée la décide à « monter » à Paris.

L’autrice : Placée à l’Assistance publique à l’âge de trois ans, Marguerite Audoux (1863-1937) deviendra bergère puis servante de ferme, avant de s’établir à Paris. C’est par hasard que sa route croisera celle du cercle littéraire d’André Gide et d’Octave Mirbeau qui, impressionné par son talent, décidera de préfacer et de soutenir le premier roman de Marguerite, Marie-Claire, qui recevra le prix Femina en 1910.

L’Atelier de Marie-Claire, Marguerite Audoux (1920)

Marguerite Audoux, écrivaine ouvrière. Après ses années de jeunesse comme bergère, Marie-Claire est désormais une jeune ouvrière parisienne : elle vit dans une chambre de bonne et travaille dans un atelier de couture. Les patrons, M. et Mme Dalignac, et les ouvrières partagent travail, amitié et désespoir quand des clientes, bonnes ou mauvaises payeuses, imposent de folles exigences ou s’absentent de longs mois les laissant désœuvrés. Marie-Claire va nouer des amitiés, subir le rythme infernal des commandes, et se lier à Clément, le neveu de Mme Dalignac.

Le Monstre, Camille Bodin (1823)

Camille Bodin, autrice à l’avant-garde du roman gothique français. Albert aime Marie depuis l’enfance, mais tandis que son père l’a envoyé en ville faire des études, Marie épouse un autre homme, le comte de Nulsen. Avant qu’Albert n’ait pu intervenir, les jeunes mariés partent pour la Sicile. Sans nouvelles depuis des semaines, Albert décide de partir à la recherche de Marie. Alors qu’il passe la nuit dans un hôtel, il est réveillé par d’horribles cris. Le lendemain, la police lui apprend qu’on a tenté d’assassiner une femme. Un temps soupçonné, Albert est innocenté par la victime qui a reconnu son agresseur : le comte de Nulsen. La jeune femme raconte son histoire à Albert et lui apprend que le comte est un monstre adepte du marquis de Sade, qu’il torture Marie et la retient prisonnière dans son château.

L’autrice : Camille Bodin serait née Marie-Hélène Dufourquet à Rouen en 1792 et morte, plus ou moins dans la misère, en 1851. Elle commence à publier en 1821, d’abord sous le nom de Jenny Dufourquet puis, rapidement, sous celui de Jenny Bastide, des romans de mœurs qui ont un certain succès populaire. Le monstre paraît de manière anonyme en 1823. Censuré dès sa sortie, il lui est attribué, en collaboration avec Eugène de Lamerlière. C’est pourtant sous son seul (nouveau) pseudo de Camille Bodin (du nom de son second mari, semble-t-il) qu’il reparaît en 1864, après sa mort.

Les Naufragés de La Méduse, Charlone-Adélaïde Dard (1824)

Témoin du drame de La Méduse et de la colonisation de l’Afrique au début du XIXe siècle, Charlotte Dard livre des souvenirs personnels dramatiques et pittoresques. En 1815, Charlotte-Adélaïde Picard embarque, en compagnie de toute sa famille, à bord du bateau La Méduse en direction du Sénégal où son père a été nommé administrateur. Lorsque la frégate fait naufrage au large des côtes mauritaniennes, le gouverneur français réquisitionne les canots de sauvetage pour sa famille et son entourage. Il abandonne les autres passagers dans des chaloupes surchargées ou sur un radeau de fortune où, comme l’a peint Géricault, les malheureux en viennent à s’entredévorer pour survivre. La famille Picard parvient à rallier Saint-Louis, où elle est prise en charge par le Gouverneur anglais. Charlotte trouve refuge sur l’île de Safal où elle essaie de cultiver la terre pour entretenir la famille.

L’autrice : Charlotte-Adélaïde Dard (1798–1862) rescapée du naufrage de La Méduse, a passé cinq ans au Sénégal à exploiter une terre ingrate pour nourrir sa famille. En 1820, après avoir vécu de multiples déconvenues et la mort de son père, Charlotte épouse Jean Dard, fondateur de l’École mutuelle, et repart en France. Elle écrit alors le récit de son aventure qui sera publié en 1824 et traduit en anglais dès 1827.

L’Enfance d’une Parisienne, Julia Daudet (1907)

Chroniques d’enfance par l’artiste oubliée du couple Daudet. Dans ce recueil, Julia Daudet égrène les souvenirs d’une enfance heureuse, bourgeoise et simple : la joie d’une promenade au jardin des Tuileries, la langueur d’une maladie d’enfance, les fêtes de famille, les chansons d’enfant, ou encore une visite au grenier de la maison de campagne familiale… C’est avec justesse et sincérité que l’autrice les transcrit ici et nous offre l’occasion de plonger avec délice dans des souvenirs qui pourraient être les nôtres.

L’autrice : Julia Allard (1844-1940) élevée dans une ambiance artistique et intellectuelle, écrit très tôt des poèmes qu’elle publie à l’âge de 17 ans. En 1867, elle épouse Alphonse Daudet et commence à animer un célèbre salon littéraire. Renonçant à sa carrière pour s’associer à l’œuvre de son mari, elle collaborera tout de même à diverses revues et publiera une dizaine de recueils de poésies. Membre du jury du Prix Femina dès 1904, elle sera aussi nommée chevalière de la Légion d’honneur en 1922.

Le Jardin du bonheur, Renée Dunan (1925)

Un pastiche de l’orientalisme plein d’humour par l’insaisissable Renée Dunan. En 1920, un ingénieur français est envoyé en Inde pour y faire des recherches géologiques. Tombé sous le charme de la vallée du Cachemire, il décide d’y séjourner, seul, quelque temps. Un soir, une barque légère accoste son îlot, et le jeune homme qui la conduit l’invite à monter à son bord. L’ingénieur le suit et se retrouve bientôt séquestré dans un luxueux palais où Zenahab, la maîtresse de maison, l’accueille. Polyandre, comme le veut la tradition, elle annonce au voyageur sa volonté de l’intégrer à son harem d’époux. Le voyageur n’a d’autre choix que d’accepter cette union.

L’autrice : Née en 1892 à Avignon et morte en 1936, on sait assez peu de choses sur Renée Dunan sinon qu’elle fut journaliste, essayiste, féministe, anarchiste, dadaïste et pacifiste. Elle a écrit une cinquantaine d’ouvrages sur une courte période, entre 1924 et 1934, publiant jusqu’à huit titres par an et sous de nombreux pseudonymes. Les genres de ses romans sont variés : érotisme, aventure, historique, policier, psychologique, ésotérique, fantastique, science-fiction.

Isoline, Judith Gautier (1882)

Un texte très romanesque de l’artiste oubliée de la famille Gautier. Gilbert, lieutenant de marine, est en permission, pour se rétablir après une maladie. Mélancolique, il trouve la vie ennuyeuse et pense que rien ne peut toucher son cœur, lorsqu’il croise le chemin d’Isoline et en tombe amoureux. De son côté, la jeune fille, qui vit isolée dans un château où son père refuse de lui parler et évite tout rapport avec elle, pense n’avoir plus rien à espérer de la vie. Sa rencontre avec Gilbert va changer ses perspectives et la relation amicale qu’ils nouent va rapidement se transformer en passion amoureuse. Mais le père d’Isoline ne l’entend pas de cette oreille et décide d’enfermer la jeune fille dans un couvent.

L’autrice : Judith Gautier (1845-1917) est la fille de Théophile Gautier. Première femme membre de l’académie Goncourt, poétesse, romancière, traductrice, mais aussi journaliste et autrice dramatique, elle est à l’origine d’une œuvre originale et souvent méconnue. Elle entre dans la carrière littéraire par un coup d’éclat en 1867 avec un recueil de poèmes transcrits du chinois Le livre de Jade et atteint peu après un succès encore plus éclatant avec la publication de ses deux premiers romans. Durant les années 1880 et 1890, elle publie plusieurs recueils d’articles et de contes, ainsi que des romans puis, à partir de 1904, trois volumes de souvenirs, exemples d’autobiographies.

Trois Soeurs rivales, Marie-Louise Gagneur (1861)

Marie-Louise Gagneur, une autrice engagée en faveur de l’éducation des filles. Henriette, Renée et Gabrielle vivent avec leur père le baron de Charassin, au château de Domblans, où elles s’ennuient à leurs travaux d’aiguille. Les trois sœurs, isolées dans la campagne jurassienne, n’ont que très peu fréquenté la société et ignorent toutdes tourments amoureux et des manipulations dont sont capables les coureurs de dot. Aussi, quand M. de Vaudrey arrive au château, elles tombent toutes trois sous son charme. Vaudrey comprend très vite qu’une bonne dot lui est acquise et qu’il ne lui reste qu’à choisir une des trois sœurs. Il s’amuse avec elles et, après avoir avoué son amour à Gabrielle, se décide pour Henriette, l’aînée, mieux dotée que ses cadettes. Gabrielle, le cœur brisé, accepte d’épouser un vieil ami du baron. Mariées, les deux sœurs seront aussi malheureuses l’une que l’autre. Renée, qui a renoncé au mariage, tire le triste bilan de ces unions désastreuses : pour elle, seule l’éducation des filles les libèrerait de leurs illusions sur le mariage, institution qui n’a d’autre objectif que de les livrer au bon vouloir d’un homme.

L’autrice : Marie-Louise Gagneur (1832-1902) a publié des essais, des nouvelles et plus de vingt romans dont certains ont été réédités à de nombreuses reprises (vingt-sept pour La Croisade noire). Son œuvre reflète son anti-cléricalisme et son engagement en faveur du pacifisme et d’une république sociale. Elle entre en 1864 à la Société des gens de lettres et interpelle l’Académie française sur la féminisation des noms de métier. Elle devient chevalière de la légion d’honneur par décret du 21 février 1901.

Le Vieillard amoureux, Françoise Pascal (1662)

Une farce que n’aurait pas reniée Molière. Créée en 1662, cette farce met en scène un barbon avare qui refuse de marier sa fille, afin d’éviter des dépenses, et qui se met en quête d’une jeune épouse. Forcé de s’absenter, il confie la garde de sa fille Isabelle à Philipin, son valet. Dorine, la servante d’Isabelle dont est épris le valet, éloigne ce dernier pour permettre à la jeune fille de retrouver Cléandre, son jeune amant. Le maître de maison rentrant plus tôt que prévu, Cléandre n’a que le temps de se déguiser en fille pour échapper à sa colère. Dupé par le déguisement du jeune homme, le vieillard en tombe fou amoureux.

L’autrice : Françoise Pascal est née à Lyon, en 1632 (la date de sa mort est inconnue). Peintre réputée, elle fut une dramaturge remarquée et participa à la remise en vogue de la « pièce comique », ce qui n’empêche pas son œuvre de parcourir toutes les formes dramatiques de l’époque : farce, tragi-comédie romanesque, tragédie chrétienne et pièce à machines. Tout comme Molière, elle fut influencée par la Comedia dell’arte et elle fût la première femme à voir ses pièces jouées par des troupes professionnelles.

Victoire la Rouge, Georges de Peyrebrune (1883)

Le roman qui inspira Journal d’une femme de chambre de Mirbeau. Orpheline, surnommée « la Rouge » en raison de sa chevelure flamboyante, Victoire est successivement engagée par de riches paysans, qui la mettent à la porte quand ils découvrent sa grossesse ; puis, une famille bourgeoise, où la crainte d’être encore renvoyée l’amène à étouffer son deuxième enfant, après avoir abandonné son premier-né à l’Assistance Publique. Dénoncée par des voisins, Victoire est incarcérée cinq ans pour infanticide. À sa sortie de prison, elle tente de faire oublier son passé.

L’autrice : Née en 1841 en Dordogne, fille non reconnue par son père, dont elle prendra le prénom, la fillette reçoit comme patronyme le nom de son hameau natal : Peyrebrune. Éveillée très tôt à l’écriture, elle se rend seule à Paris après quelques années d’un mariage malheureux. Elle publiera une trentaine de romans et connaîtra la notoriété. Dreyfusarde, elle est aussi féministe et fait partie du premier jury du prix Femina en 1904. Georges de Peyrebrune meurt dans la pauvreté et l’oubli en 1917.

La Belle et la Bête, Gabrielle-Suzanne de Villeneuve (1740)

La Belle et la Bête est l’un des contes les plus célèbres de la littérature française. Avant d’être adapté au cinéma par Jean Cocteau en 1946, puis de s’imposer comme l’un des plus grands succès des studios Walt Disney en 1991, c’est un conte féérique et philosophique publié en 1740 par Gabrielle-Suzanne de Villeneuve.
L’on y suit les aventures d’un marchand désargenté, et de ses enfants, dont la fille cadette est nommée Belle. Contrairement à ses sœurs, Belle est douce, modeste et ne s’intéresse pas au luxe. Elle est également très dévouée à son père, au point de se sacrifier à sa place lorsque ce dernier se retrouve condamné par la Bête pour avoir cueilli une rose. Belle part alors vivre chez la terrible Bête qui n’aura de cesse de devancer ses attentes et ses besoins. Peu à peu, la Belle passe du dégoût à l’estime, puis à l’amour pour cet étrange être.

L’autrice : Née en 1695, Gabrielle-Suzanne de Villeneuve est surtout connue pour avoir écrit la première version moderne de La Belle et la Bête, en 1740, qui sera reprise sous une forme très abrégée quelques années plus tard par Mme Leprince de Beaumont. Veuve et sans ressources à vingt-six ans, Gabrielle-Suzanne de Villeneuve se lance dans une carrière littéraire qui lui vaudra l’amitié et la reconnaissance de ses pairs, parmi lesquels Crébillon père. Son œuvre la plus remarquée fut La jardinière de Vincennes qui parut en 1753.

L’aimée. Une femme m’apparut, Renée Vivien (1905)

L’unique roman de Renée Vivien, grande poétesse et figure incontournable de la littérature lesbienne. Lorély, intellectuelle et salonnière réputée, inspire à la narratrice un amour passionnel et destructeur. Celle-ci en oublie sa tendre amie, Ione, qui
en meurt de chagrin. Lorély l’infidèle devient alors celle par qui le drame est arrivé. Viennent d’autres amantes, figures salvatrices ou démons séducteurs, brouillant les pistes dans le jeu amer de tromperie et de pardon qui oppose et réunit tour à tour la narratrice et Lorély.

L’autrice : Renée Vivien (1877-1909), poétesse très prolifique, fut connue sous le nom de « Sapho 1900 » ou encore « Muse des violettes », Appartenant aussi bien aux mouvements littéraires du Parnasse, du Symbolisme, du Préraphaélisme, que du romantisme tardif, elle publia plus de cinq cents poèmes, mais aussi des nouvelles, des volumes de prose, ainsi que deux traductions de poétesses grecques dont Sappho. Demeurée l’une des grandes icônes du génie féminin à travers les siècles, son œuvre fait constamment l’objet de nouvelles recherches. Depuis 1935, un prix de poésie est remis en son hommage : le prix Renée-Vivien, décerné annuellement pour honorer un recueil de poésie ayant des affinités thématiques avec la poétesse.

Les Éditions Talents Hauts 

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