Brèves #CherePoitrine, le hashtag qui rend hommage au corps
Trop petite, trop grosse, tombante, source de complexes ou de fierté, objet de fantasme ou de harcèlement, la poitrine est au centre du corps et de l’attention. Depuis le 29 juin, Twitter est envahi par le hashtag #CherePoitrine, lancé par la blogueuse nîmoise Masha Sexplique. Celle qui partage régulièrement sur son blog ses doutes, ses complexes et ses victoires en tant que femme, mère et étudiante, a publié le message suivant :
Je lance #cherepoitrine pour partager nos témoignages avec nos poitrines, nos seins, nos torses. Sources de complexes, de fierté, d’empowerment, vos témoignages m’ont montré hier qu’il était important d’en parler !
— Masha Sexplique (@mashasexplique) June 29, 2020
Les internautes se sont vite emparé·es de ce hashtag, déclenchant une véritable vague de témoignages. La parole se libère, et chacun·e raconte son rapport à son corps, son travail pour s’accepter, ses difficultés. Des messages d’amour, ou du moins des tentatives, adressés par des internautes à leur corps fleurissent sur le réseau.
#cherepoitrine j’espère apprendre à t’aimer avec le temps toi, ta gravité et tes vergetures. Tu m’empêches de porter des décolletés sous peine de paraître trop osée et tu m’empêches également d’être regardée dans les yeux.
Un jour je t’aimerai j’en suis sûre, j’attends ce jour🥰— Mégane (@meglaane) June 29, 2020
Ce mouvement qui renverse les tabous et les diktats qui entourent la poitrine est aussi une manière de lutter contre son hypersexualisation et de rappeler qu’il ne s’agit que d’une partie d’un corps. Comme l’explique Masha Sexplique, « la poitrine c’est comme une carte d’identité : on nous perçoit tout de suite comme femme, salope, frigide en fonction de sa taille, de sa disposition, si on porte un soutien-gorge ou pas ». Ce hashtag est ainsi une belle manière de célébrer les corps dans toute leur diversité.