Brèves Au Québec, une lettre ouverte contre les violences sexuelles dans le milieu littéraire

La vague #MeToo n’épargne aucun secteur professionnel, et le milieu littéraire québécois ne fait pas exception. Le 15 juillet, 156 autrices, éditrices, libraires, traductrices, ont publié une lettre ouverte dans laquelle elles dénoncent les abus sexuels, très fréquents dans leur environnement de travail, ainsi que la culture du silence qui les favorise.

Les femmes et minorités de genre signataires soulignent les particularités du milieu littéraire qui le rendent propice aux violences sexuelles. En effet, le caractère souvent personnel de l’écriture entraîne facilement un flou entre le professionnel et l’intime, dans ce secteur précaire où les relations sont primordiales. Les signataires rappellent aussi comment les statuts du « poète maudit » ou de « l’autrice endommagée » servent bien souvent à justifier des comportements répréhensibles.

Elles appellent ainsi les professionnel·les du secteur culturel à ne plus fermer les yeux, à se mobiliser, à être vigilant·es et lucides, et demandent également à l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ) d’agir pour soutenir les victimes et prévenir les violences. L’UNEQ a immédiatement réagi en publiant un communiqué de soutien, suivi de la mise en place d’une cellule d’urgence, de réunions d’information et d’un partenariat avec L’aparté, service d’assistance juridique en milieu culturel, « des gestes concrets et réfléchis qui auront des effets pérennes et engendreront des changements profonds », selon sa vice-présidente, Mélissa Verreault.

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