Brèves TikTok : Pornographie et cyber-pédocriminalité

Des mineur·es exposé·es à des contenus pornographiques, zoophiles, urophiles et scatophiles. Signez la pétition !

Suite à la vidéo “Enquête sur TikTok : Arnaques, prédateurs, mais que fait TikTok ?” du Roi des rats, postée le 27 décembre 2020, nous interpellons la plateforme de TikTok France et réclamons qu’elle réponde aux failles soulevées par ce youtubeur.

Connu pour ses vidéos de sensibilisation et de prévention des risques liés aux réseaux sociaux, visant à combattre la pédocriminalité sur internet, Le Roi des rats avait déjà critiqué TikTok deux ans auparavant, dénonçant entre autres la présence de pédocriminels sur la plateforme.   

Dans sa dernière vidéo, il explique comment l’algorithme de TikTok favorise l’exposition à des contenus de plus en plus sexualisés, des comptes pornographiques, et même des comptes zoophiles, urophiles et scatophiles, dont les nombreux signalements sont ignorés par la plateforme.

Autre scandale, les contenus créés par des adolescentes sont ensuite partagés sur des sites pornographiques, tels que Pornhub (entre autres), plateforme qui vient de supprimer près des trois quarts des 13 millions de vidéos qu’elle hébergeait, car il s’agissait de vidéos non vérifiées, dont certains contenus illégaux présentaient des viols filmés de femmes et d’enfants.

D’un côté, TikTok diffuse des vidéos sexy d’adolescentes, voire d’enfants, parfois frôlant la pédopornographie, auxquels les pédocriminels peuvent avoir accès, et d’un autre côté, la plateforme expose ces jeunes à des contenus pornographiques. Les paramètres prévus par TikTok, signalements et contrôle parental, échouent dans leur mission de restreindre l’accès à ces contenus. 

Nous interpellons TikTok France et exigeons des réponses de leur part. 

Nous réclamons, en adéquation avec les pistes de réflexions proposées par Le Roi des rats :

  • une révision de l’algorithme de TikTok, 
  • des paramètres de contrôle parental plus efficace, avec notamment la mise en place d’un historique des vidéos regardées auquel les parents auraient accès
  • des moyens substantiels déployés dans la modération
  • une modération intransigeante concernant les contenus à caractères pornographiques et/ou violents 
  • un vrai plan de prévention contre les pédocriminels. 

Dans le cadre de notre engagement contre les violences inhérentes à la pornographie, et alors même qu’une enquête a été ouverte en septembre 2020 suite à notre signalement commun avec Osez Le Féminisme ! et le Mouvement du Nid, concernant des faits de viols, d’actes de barbarie et de proxénétisme au sein de la plateforme Jacquie et Michel, et qu’une autre enquête a été ouverte un mois plus tard, avec mis en examen de producteurs tels que Pascal OP et Mat Hadix pour des faits de traite d’être humain, viols et proxénétisme aggravé, il est crucial de réclamer des mesures immédiates !

C’est pourquoi nous exigeons également du gouvernement qu’il prenne ses responsabilités face au manque de protection des mineur·es devant l’accès à la pornographie.

Les sénateurs avaient voté, le 9 juin dernier, un amendement à la proposition de loi sur les violences conjugales pour renforcer la protection des mineur·es concernant leur exposition à la pornographie. L’agenda parlementaire est trop souvent établi selon des logiques économiques libérales, la protection des femmes et des enfants passant souvent après. Il est urgent de mettre en place des solutions efficaces pour protéger les mineur·es des ravages d’un accès précoce à la pornographie. Le projet de loi comporte d’ailleurs lui-même de nombreuses failles, qu’il s’agit de solutionner rapidement.

Les effronté·es

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