Quatre domaines doivent faire l’objet d’une vigilance soutenue :
– les maladies dites féminines ou masculines où les codes sociaux liés au genre influencent, chez les malades, l’expression des symptômes et le recours aux soins mais aussi l’interprétation des signes cliniques chez les personnels soignants ;
– la recherche clinique et biomédicale où l’absence de prise en compte du sexe et du genre peut induire des biais dans les expérimentations et les applications médicales ;
– la prise en compte des conditions de vie, sociales, économiques et environnementales, qui exposent différemment les femmes et les hommes à des risques de santé ;
– enfin la formation médicale sur le genre dans la santé, qui présente de grandes lacunes, dans une sphère professionnelle où la parité est inaboutie et où l’accès des femmes à la gouvernance reste un enjeu de taille.
Des pistes d’amélioration sont possibles pour lutter contre les inégalités de santé entre les femmes et les hommes et notamment :
– La création d’une nouvelle instance publique de recherche et de médecine dédiée à la thématique « Genre et Santé », comblant ainsi le retard de la France par rapport à de nombreux autres pays européens et nord-américains.
– L’intégration d’un enseignement obligatoire sur « Genre et Santé » dans la formation initiale et continue des étudiant.es et des professionnel.les de santé. La question du dépistage des violences doit faire partie de cette formation.