Brèves Ypomoni – Pour une approche éthique des questions de genre

Le collectif Ypomoni –Pour une approche éthique des questions de genre- s’est constitué à l’automne 2021 à l’initiative de parents, soignant·es, citoyen·nes concerné·es par l’explosion des transitions médicales rapides et irréversibles proposées à des enfants, et des transitions chirurgicales
chez les adolescent·es et jeunes adultes.
Nous souhaitons informer les décideuses/décideurs politiques, les professionnel·les de santé, les parents, les enseignant·es, les citoyen·nes sur l’état des recherches médicales sur ces questions, et l’évolution des législations internationales sur ces sujets.
Nous souhaitons alerter les décideuses/décideurs politiques, les professionnel·les de santé, les parents, les enseignant·es, les citoyen·nes sur le nombre croissant de témoignages de détransitionneuses et détransitionneurs, et sur leurs profils souvent rencontrés (autisme, haut potentiel, anorexie, anciennes victimes de viols ou d’agression, lesbiennes et gays, schizophrènes…).
Nous souhaitons que les pouvoirs publics financent davantage de recherches médicales sur les conséquences à long terme des bloqueurs de puberté et des transitions médicales et chirurgicales sur la santé mentale et psychique, leur rapport bénéfice/risque, et la proportion de désistance, de regret et de détransition.
Nous souhaitons que la France se rallie aux pratiques les plus récentes adoptées dans un nombre croissant de pays, en Finlande, en Suède, en Grande-Bretagne, en Australie, … qui préconisent la psychothérapie en premier recours chez les jeunes dysphoriques, et réservent les bloqueurs de puberté et les transitions médicales et chirurgicales précoces à des situations exceptionnelles, strictement encadrées au sein de protocoles de recherche médicale.
Nous sommes très inquiet·es du contenu des textes législatifs actuels sur le changement de genre, en particulier la proposition de loi 4021 en cours de discussion parlementaire. L’interdiction des thérapies de conversion est évidemment souhaitable. Cependant, le flou autour de la notion d’« identité de genre », controversée et mal définie, ainsi qu’autour de la notion de « thérapie de conversion », menace la possibilité pour les professionnel·les de santé de rechercher, dans le cadre de psychothérapies exploratoires, dites « non affirmatives », les raisons cachées du mal-être de ces adolescent·es, voire les premiers signes de pathologies psychiatriques, et par là-même, d’ouvrir la possibilité d’une prise en charge ou des soins nécessaires.
C’est d’autant plus vrai lorsque cette volonté de transition se manifeste chez des jeunes qui n’en ont jamais exprimé un quelconque signe avant l’adolescence, ce que les anglo-saxons appellent la ROGD, dysphorie de genre d’apparition rapide, fréquemment par contagion sociale via les camarades de classe et les réseaux sociaux. Pourtant, les études médicales montrent que la majorité des jeunes, après de telles psychothérapies exploratoires, découvrent que les origines de leur dysphorie de genre venaient d’ailleurs (homosexualité, autisme, dépression, anorexie, antécédent de
viol, schizophrénie …) de sorte qu’un traitement médical et/ou chirurgical lourd et irréversible ne leur apparaît plus nécessaire, et qu’en revanche, une prise en charge adaptée à leur souffrance peut leur être proposée si besoin.
Nous souhaitons que la notion d’identité de genre soit supprimée de la proposition de loi 4021, ou au minimum, que les psychothérapies non-affirmatives pour les jeunes dysphoriques soient explicitement autorisées et encouragées, voire rendues obligatoires, par la loi, avant tout  traitement irréversible.
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