Brèves L’accueil des réfugié·es ne peut se penser indépendamment des droits fondamentaux

Afficher l’image sourceLes femmes ukrainiennes comme toutes les femmes réfugiées ou demandeuses d’asile doivent être protégées contre les violences.

La guerre en Ukraine, comme toutes les guerres, a contraint une partie de la population à fuir les bombes. L’exode qu’elle engendre concerne principalement des femmes seules ou des femmes avec enfants.

La solidarité et l’accueil des réfugié·e·s s’organisent, de nombreuses personnes ont décidé de s’investir bénévolement pour porter secours et assistance à ces ukrainien·ne·s.

Il n’est un secret pour personne que toutes les crises accroissent les facteurs de vulnérabilité et que le chemin de l’exil est particulièrement dangereux pour les femmes. Cette guerre met une fois encore au grand jour le fait que le parcours migratoire porte l’empreinte de la domination masculine et expose les femmes au risque de violences sexuelles. La presse a relaté des faits et nous avons, nous aussi, fait le constat de propositions douteuses pour accueillir et héberger des femmes en particulier.

Certains sont à pied d’œuvre pour sauver « ces pauvres femmes » et, sous le couvert de la générosité, se disent prêts à accueillir une « ukrainienne célibataire en détresse ». Des agences matrimoniales croulent sous les demandes d’hommes cherchant une ukrainienne à épouser. Certaines de ces agences envisagent même d’organiser des rencontres entre français et ukrainiennes inscrit·e·s dans leurs services. Des réseaux de proxénètes rodent autour des centres d’accueil. Que les femmes ukrainiennes soient inscrites ou non dans ces agences, la priorité est de les accueillir dignement et les protéger dans le cadre et le respect des droits fondamentaux.

Nous dénonçons ces pratiques qui profitent de la détresse et nous restons vigilant·e·s pour garantir l’égalité des droits par un accueil et un hébergement dignes, un accès aux soins et à la santé et au bien-être physique et mental.

La France a ratifié la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes. Ce texte constitue une avancée indéniable en matière de protection des femmes migrantes et réfugiées dans la mesure où il contient un principe général de non-discrimination à l’égard des femmes, y compris étrangères.

Les femmes Ukrainiennes sont comme toutes les femmes qui fuient un pays en guerre ou migrent pour échapper à des violences intra familiales, qu’elles soient Afghanes, syriennes, centrafricaines. Peu importe le pays d’origine, la France doit respecter ses engagements et leur apporter protection.

La France doit tout mettre en œuvre pour le renforcement des dispositifs d’accueil et les moyens nécessaires pour protéger toutes les femmes migrantes contre les violences sexistes et sexuelles.

Signataires : Apel-Égalité, Citoyennes Maintenant, Cidff 34, Planning Familial 34, All inclusive, Humains et Dignes, Mixeuses Solidaires, Support Your Local Girl Gang, Engagement 34, Cimade, LDH Montpellier, ARAC 34, La Carmagnole, CGT 34, FSU 34, Solidaires 34, Scum, EELV Montpellier, Ensemble ! 34, Génération.s 34, GRS 34, NPA 34, PCF 34 , PG 34, PS 34, UCL.

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