Brèves #SauvezMaMaMa : une association d’aide pour bébés et mères isolées menacée d’expulsion par la mairie de Saint-Denis et Plaine Commune Développement

L’association MaMaMa a été créée il y a 2 ans, pendant le premier confinement, par 4 femmes, pour lutter contre une précarité invisible : celle des nourrissons et des mères isolées. Aujourd’hui, l’activité de l’association pourrait s’arrêter dans moins de 7 jours suite à la décision de la mairie de Saint-Denis et de Plaine Commune Développement de les expulser du local qui leur était jusqu’à présent mis à disposition. #assoMaMaMa appelle à un soutien le plus large possible pour permettre à une activité vitale de se poursuivre.

En seulement 2 ans, MaMaMa a pu venir en aide à plus de 70 000 femmes et enfants, redistribuer plus de 4,7 Millions d’€ de produits dans 9 départements et à la frontière ukrainienne grâce à plus de 200 partenaires publics et privés qui lui font confiance.

Les colis MaMaMa sont sur-mesure et couvrent tous les besoins essentiels des bébés : lait infantile, couches, biberons, jeux et livres d’éveil, vestiaires, etc. mais aussi des femmes (protections menstruelles, produits d’hygiène, lingerie, vêtements, etc).

Les colis pour nourrissons en situation d’urgence alimentaire sont livrés via :

  • Plus de 150 centres de Protection Maternelle et Infantile / centres de santé.
  • Plus de 100 associations (dont la Croix-Rouge, les Restos du Cœur…) et plus de 270 travailleurs sociaux.
  • L’accueil sur place de femmes en grande précarité et/ou victimes de violences, dans le cadre de rendez-vous individuels mensuels

Nous sommes les seules à proposer ces colis d’urgence pour bébés et femmes isolées à cette échelle, et à prendre en charge cette question qui est un enjeu de santé publique. Sans local, nos actions s’arrêtent ” déclare Lara Gehin, coordinatrice de MaMaMa.

Depuis 2020 et la mise à disposition gratuite de l’entrepôt de 1480 m2, l’activité de l’association a explosé. La crise du Covid n’a fait que visibiliser un problème systémique. Alors qu’on compte déjà 50 000 nourrissons relevant de l’aide alimentaire en Île de France, l’inflation, combinée à la fermeture estivale des associations d’aide alimentaire traditionnelles, ne fait qu’aggraver la situation d’urgence des familles en situation de précarité.

C’est dans ce contexte que la mairie de Saint-Denis et la SEM Plaine Commune ont décidé de forcer l’association à quitter l’entrepôt où elle tient son activité depuis 2 ans, en lui signifiant qu’elle devait cesser dès aujourd’hui d’accueillir tout public sur site et qu’elle évacue les lieux dans un délai de 7 jours alors même que :

  • L’association exerce son activité en toute transparence et sécurité depuis 2 ans sur le même site au bénéfice de dizaines de milliers de personnes dont un grand nombre sont des habitant.e.s de Plaine Commune ;
  • En février 2021, Mathieu Hanotin, Maire de Saint-Denis et président de Plaine Commune, leur rend visite et déclare devant une caméra vouloir accompagner l’association et : « Moi je ne vais pas vous demander 20 000 € alors que vous faites de la solidarité. Même si à la fin vous trouviez 200 000 € de mécènes, moi je ne veux pas que cet argent serve à ça, sinon c’est le scandale de l’ARC. »
  • L’association a formulé de nombreuses propositions de solutions, dont celle de financer un loyer de 14 000€/mois pour 12 000 m2 conforme au prix au m2 proposé par la SEM, sous réserve que la convention d’occupation leur permette de poursuivre leur activité normalement, solutions qui ont toutes été refusées
  • L’association a fourni les preuves de ses démarches visant à trouver le plus rapidement possible un autre lieu pour exercer son activité de manière sereine et viable financièrement, avec l’appui de ses mécènes et soutiens.

Nous faisons appel au soutien du plus grand nombre pour faire entendre raison aux élus locaux et les faire revenir sur leur décision de nous expulser, le temps de trouver un lieu où poursuivre nos activités, recherche que nous poursuivons activement avec nos partenaires ” déclare Magali Bragard, présidente de l’association.

Fondation des Femmes

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