Brèves Le HCE appelle à l’intransigeance pour les violences sexistes et sexuelles en politique

Depuis plusieurs mois, la sphère politique est bousculée par des témoignages de femmes prenant la parole pour dénoncer les violences dont elles ont été victimes. S’y ajoutent propos sexistes, intimidation, menaces, provocations et fausses informations à l’égard des femmes de pouvoir. Ces violences ne sont pas toujours condamnées à la hauteur de leur gravité.

Les personnes mises en cause pour violences n’ont pas leur place au sein des institutions représentant la société (Gouvernement, Parlement, communautés, assemblées locales…) parce qu’il s’agit de violences sexistes et sexuelles qui doivent être systématiquement dénoncées ; parce que les politiques, qui exercent le pouvoir, doivent être particulièrement exemplaires et parce que les violences faites aux femmes en politique les détournent de ce champ où elles devraient avoir toute leur place. Le Haut Conseil à l’Egalité appelle les institutions et les partis politiques à l’intransigeance vis-à-vis des politiques accusés de violences sexistes et sexuelles.

Face à ce constat alarmant, les victimes doivent être protégées et les auteurs de violences écartés. Ainsi, le Haut Conseil à l’Egalité appelle à :
– Mandater une instance indépendante, comme la HATVP, pour effectuer un contrôle de la situation des personnalités politiques avant le début de leur mandat au prisme des violences sexistes et sexuelles.
– Rendre systématique la peine complémentaire d’inéligibilité des élus condamnés pour violences.
– Créer des réseaux de référent·es antiviolences et de cellules de vigilance dans les partis politiques et institutions.

print