Brèves Affaire Pierre Palmade : la pédopornographie est partout, y compris chez votre voisin !

Une enquête préliminaire vient d’être ouverte contre Pierre Palmade pour détention d’images pédopornographiques, l’occasion de rappeler que la pédopornographie fait partie intégrante du business model de l’industrie pornographique et qu’elle est un produit de consommation de masse.

En 2021, 85 millions de contenus pédocriminels ont été détectés sur le net, un chiffre qui double en moyenne tous les ans ! 62% des contenus pédopornographiques en ligne sont hébergés en Europe et la France est 3e dans le classement des plus grands hébergeurs de contenus pédocriminels en ligne. En 2009 l’ONU estimait que la valeur de l’industrie pédopornographique était comprise entre 3 et 20 milliards de dollars.

Les images les plus violentes sont échangées en privé, mais la pédopornographie est aussi diffusée sur des sites accessibles sans restriction. Pornhub, le site porno le plus consulté au monde, est poursuivi en justice aux États-Unis pour avoir hébergé, diffusé et monétisé en connaissance de cause des vidéos de viols de mineures. Contrairement à ce que les sites comme Pornhub prétendent, il n’y a pas de contrôle de la légalité des vidéos mises en ligne. Rien que sur Pornhub, on compte 149 223 vidéos “teen” (adolescente) et 31 548 vidéos “fantasme familial” sur lesquelles figurent parfois des filles ostensiblement mineures.

Face à ces pratiques, pourtant illégales, les pouvoirs publics bottent en touche. En janvier 2022, Osez le Féminisme ! a procédé à plusieurs centaines de signalements auprès de PHAROS pour contenu illicite : viols, pédocriminalité, actes de torture et de barbarie, apologie de la haine raciale et sexiste, violences physiques… Aucune de ces vidéos n’a été supprimée, y compris les contenus pédocriminels.

Ces contenus illégaux banalisent, érotisent et entretiennent la pédocriminalité. Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies révélait en 2009 que 92 % des pédocriminels condamnés possédaient de la pédopornographie.

Il est plus que temps que les pouvoirs publics agissent face à ce système mondial de violation des droits humains qu’est la pornographie. D’après la procureure de Paris : “90 % des productions pornographiques pourraient être incriminées pour viols, viols aggravés, agressions sexuelles ou traite des êtres humains”. Que resterait-il de l’industrie pornographique si on enlevait la pédopornographie et tous les contenus illégaux ?

Osez le Féminisme !

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