Non classé Plaff : l’âgisme, une discrimination invisibilisée

à propos – PLAFF

En créant ce podcast, j’ai fait de belles rencontres inattendues dont je n’aurais jamais eu l’occasion dans mon quotidien habituel. Katerina Zekopoulos en est une. J’ai croisé son chemin un beau soir d’octobre dernier à lŒil bleu à l’occasion de la présentation des livres écrits par Josiane Asmane « Les fleurs de l’âge » et Marie Charrel « Qui a peur des vieilles ? ». C’était bien surprenant pour moi que ce soit des jeunes femmes qui se soient emparées du thème de l’âgisme, souvent doublé de sexisme.

C’est une grande joie de pouvoir partager avec Katerina nos convictions, nos préoccupations et nos projets. On peut dire que nous sommes un exemple de la richesse de l’intergénérationnel ! Elle m’a interviewée sur son blog Coup de vieilles et appris à utiliser Canva. Quand j’ai voulu réaliser un épisode sur l’âgisme, sa présence allait de soi. Elle m’a présenté Bénédicte Janssen, chargée de mission à Espace seniors en Belgique. Dans cet épisode, vous pouvez les écouter toutes deux et j’ai beaucoup aimé leurs sensibilités complémentaires.

Elles s’attachent à définir l’âgisme comme une discrimination semblable aux autres discriminations, dans le sens qu’il enferme toutes les personnes ayant un caractère commun – ici l’âge – dans une généralisation. Toutefois, l’âgisme présente des particularités :
● il est moins connu, moins dénoncé par le milieu associatif,
● très intériorisé par chacun d’entre nous, par crainte de la vieillesse à venir et de ses conséquences sur la santé et le quotidien,
● très toléré dans une société productiviste qui privilégie la nouveauté à l’expérience …

Elles en présentent les différentes formes – âgisme interpersonnel, âgisme institutionnel et auto-âgisme – et en analysent les conséquences sur l’emploi :
● immenses difficultés pour se faire recruter,
● perte de confiance due à la « menace du stéréotype »,
● éventuelle démotivation dans l’environnement professionnel du fait de se sentir menacé dans son emploi.

En les écoutant, je me suis sentie contente de contribuer, à ma petite échelle, à la dénonciation du silence qui entoure les discriminations que subissent toutes les personnes qui vieillissent.
Silence dévastateur pour les chercheuses/chercheurs d’emploi âgé.es de plus de 45 ans.
Silence pénalisant pour les entreprises qui se privent de compétences complémentaires avec les compétences des plus jeunes.
Silence incompréhensible de l’ensemble de la société qui ne semble pas avoir pris en compte les évolutions démographiques.

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